Difficulté spécifique pour le PLU d'Orléans, en vue de la concertation : l'articuler avec les choix sur les déplacements

Beaucoup de ces réflexions et propositions concernent naturellement des dispositions sur les déplacements, en effet c'est un sujet fortement relié à l'acceptabilité de la densification.

L’articulation de la « densification » et de l’organisation des déplacements, ressort comme un problème spécifique pour le PLU d’Orléans.

1) Avant de préciser en quoi cela apparaît comme un problème à Orléans, il faut rappeler quelques données générales sur l'articulation entre densification et organisation des déplacements :

a- cette articulation est rendue fondamentale par le Grenelle, dans ses termes et dans les dispositions qui en résultent, comme par exemple la possibilité que soit fixées dorénavant des densités minimales de constructions dans les zones desservies par des transports en commun

b- cette articulation résulte de choix explicités dans des documents d’urbanisme qui se combinent au PLU (le Plan de Déplacements Urbains, le Schéma de Cohérence Territorial...) à propos desquels le Grenelle a mis en exergue l'exigence d'une grande cohérence.

L'importance de évolution des déplacements est lié à la démographie de l'agglomération et l'évolution de l'habitat et des activités économiques dans la ville , sur lesquels ont été apportées des prévisions lors de la première phase concertation sur le PLU, en juin : le tout, en croissance, se combinant avec les spécificités de la géographie d'Orléans (conf ci-après) pour conclure qu'il s'agit d'un sujet critique pour la qualité de vie future dans la ville. 

Le

2- Pourquoi des difficultés particulières pour l’articulation densification / déplacements dans le PLU d’Orléans :

a) difficultés sur le plan des solutions : dans l’organisation des déplacements il existe des facteurs positifs, en particulier les deux lignes de tram, mais il existe aussi des problèmes majeurs sans solution à ce jour sur sur des aspects essentiels des déplacements, par exemple :

- le nombre insuffisants de ponts, donc leur saturation, rend plus que problématique l’augmentation, des flux entre les deux rives de la Loire (nous croyons savoir qu’Orléans est la ville de France où le nombre de ponts par rapport à la population répartie sur deux rives est plus faible)

- il y a une contradiction, non résolue par de nouvelles dessertes / contournements, entre l’objectif de réduire les flux sur les mails (2x3 voies) pour « recoudre la ville » et l’addition de grandes opérations sur la RD 2020 nord et sud qu’ils relient, en particulier la quasi ville que représentera à terme la ZAC Dessault.

- certaines opérations restent à compléter par une une réflexion sur les déplacements associés, par exemple la desserte de l’hôpital nord par une branche du tram via l’éco-quartier des Groues.

b) difficultés liées aux documents d'urbanisme : la Ville élabore un PLU communal alors que les documents de l’AgglO liés aux déplacements, SCOT et PDU, qui ont été conçus avant le Grenelle, sur les bases moins exigeantes de l'époque (beaucoup de formules très générales), ne donnent pas de bases suffisantes pour "fonder" ledit PLU
(les documents de l’AgglO devront être rendus conformes aux exigences du Grenelle dans un délai de 5 ans, ce qui n’apporte rien pour la conception du PLU d’Orléans)

Il en résulte que le dossier du PLU soumis à concertation, pourrait ne comporter que des informations minimalistes sur l’organisation des déplacements : cela aboutirait dans la concertation des objections importantes, car on ne peut pas attendre que les habitants acceptent tranquillement une densification de la ville sans idées précises sur la manière dont les déplacements fonctionneront ensuite.

Pour éviter cette situation, il faut d'évidence que les décideurs de la ville et de l'AgglO considèrent que le PLU de la ville-centre, du fait qu'il est défini avant un SCoT et PDU post-Grenelle, doit expliciter, en anticipation sur ceux -ci, quelles dispositions sur les déplacements sont requises dans les choix sur la densification, pour pouvoir montrer aux habitants que l’évolution des constructions présentée en concertation ne se fera pas détriment du fonctionnement urbain au quotidien.